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Un jeudi à la ville

  • Photo du rédacteur: Christophe Dain
    Christophe Dain
  • 31 oct. 2019
  • 2 min de lecture

L'envie d'écrire est forte, l'acte est plus difficile à mettre en oeuvre. Je profite d'un passage à Nantes, effet grande ville? Je m'acquitte d'une mission avant de trouver le lieu qui me permettra de me restaurer convenablement. Un restaurant à l'ambiance calme et détendu fera l'affaire. Il me semble trouver une nourriture équilibrée et il me vient une idée. Un voyage avec les mots. Je m'explique. Je pense écrire sur les différents endroits dans lesquels je vais me trouver dans la journée. L'idée est d'observer et de qualifier par les mots, ce que je vois. Je commence par l'intérieur du restaurant...


Je mange "en présence". Je sens quelques saveurs mais les aliments ne semblent pas de très bonne qualité. Tant pis, je prends l'énergie apportée par le plat. Les gens entrent, ils commandent, certains repartent avec leur repas dans un sac, d'autres s'installent.

Plusieurs profils :

Des familles, parents et enfants, goûtant au plaisir d'une sortie avec un repas exceptionnel, les yeux pétillants. Ils profitent de manger sans avoir à préparer, d'être ensemble dans un lieu différent de la maison. Ils mangent de la nourriture grasse, salée, sucrée, celle interdite le plus souvent, gage de problèmes de santé. L'excitation est présente, les sourires sont éclatants.

Ensuite, des collègues de travail, souhaitant sortir un moment du cadre professionnel. Chacun(e) y va de son menu le plus équilibré qui soit mais craque fréquemment devant la tentation du burger frites.

On aperçoit des groupes de jeunes. Ils sont en vacances. En période "scolaire", ils expriment souvent un besoin de prendre "l'air", de sortir de la pression des études et pourtant, ils reviennent consommer du fast food. On peut penser qu'ils souhaitent être plus cool dans un lieu où ils ont l'habitude de vivre à cent à l'heure.

Enfin, plusieurs couples vont et viennent dans cet endroit favorable à un peu d'intimité, pas trop fréquenté, à l'abris des regards. Ils profitent peut-être aussi d'un bon rapport qualité prix, simple supposition.

J'écris sans jugement(s), interprétation des expressions des visages et des corps, discrète et involontaire écoute de paroles, transposition de mon propre vécu.

Je ne m'arrête pas sur le(s) détail(s).

Un couple rentre à nouveau. Un employé termine sa pause déjeuner et revient en cuisine, le facteur dépose une lettre...


L'écriture est au présent. Je me dis alors que même les événements passés pourraient s'y écrire. Je choisis de stopper mon stylo pendant qu'une musique jazz passe à la radio. J'avale le reste de mon infusion, je range mes affaires, curieux du prochain lieu propice à l'expression des mots...


 
 
 

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